đŸ§© Combien Dure Un Match De Football Americain

1– Le salaire de Lionel Messi, joueur du Barça En 2019, le salaire de Lionel Messi Ă©tait de 112 millions d’euros. Il Ă©tait alors le sportif le mieux payĂ© au monde. Il conservera son titre pour la saison 2020-2021, mĂȘme s’il voit sa rĂ©munĂ©ration baisser lĂ©gĂšrement, Ă  103 millions d’euros. LedĂ©roulement d’un match de football amĂ©ricain En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, un match de football amĂ©ricain comprend 4 quatre-temps de 15 mn, soit une durĂ©e de 60 mn en tout. Cependant, en tenant compte des rotations et des temps de pause entre chaque quart-temps, cela peut durer plus long. Combiende temps dure un match de foot ? Le match de football amĂ©ricain oscille entre 180 et 220 minutes , mais comme je l'ai dit plus haut, le temps pendant lequel les joueurs se disputent le ballon ovale est trĂšs diffĂ©rent, environ une heure. Contrairementau rugby, on ne disposera que de 60 min Ă  peu prĂšs. Et si vous vous demandez combien de temps dure un match de rugby, sachez que cela avoisine les 80 minutes. Ainsi, la durĂ©e d’un match de rugby dauradegrillĂ©e au four temps de cuisson; one piece : l'aventure de l'Ăźle de l'horloge; piĂšces dĂ©tachĂ©es rameur striale ; combien de temps dure un match de rugby australien. Standard / by / 28 Februarie 2022 / peinture tollens cross veloutĂ© modifier La Major League Soccer ou MLS (en français : Ligue majeure de soccer) est une association sportive professionnelle nord-amĂ©ricaine regroupant des franchises de soccer du Canada et des États-Unis. C'est la principale ligue professionnelle de soccer en AmĂ©rique du Nord. Les joueurs qui la composent ont longtemps Ă©tĂ© en grande Mercipour ta rĂ©ponse rapide CĂ©dric mais j’ai encore d’autres questions.Combien de temps peut durer un match de foot amĂ©ricain? Et qu’en est-il de ce match particulier? Il est sur le site Superbillets mais pour l’instant il n’y a pas de prix Encore merci RĂ©pondre Ă  Claude. Team Steph dit : 13 aoĂ»t 2018 Ă  11:25. Un match de Avecun coĂ»t de construction estimĂ© Ă  5,5 milliards de dollars, le SoFi Stadium (LA Rams, LA Chargers) est de loin le stade le plus cher du monde. Il devance le Metlife Stadium (New York Jets, New York Giants) qui a coĂ»tĂ© 2,03 milliards de dollars (coĂ»t corrigĂ© de l’inflation). Cela pourrait vous interrĂ©sser : Combien coute la pelouse Combiende temps dure un match ? Une rencontre se dĂ©compose en quatre quart-temps de 15 minutes de temps effectif. La mi-temps dure 20 minutes (mi-temps durant laquelle a lieu le fameux PwXL. La prĂ©paration physique d’avant saison au football est la phase clĂ© d’une saison, sans laquelle, il est impossible d’avoir des rĂ©sultats. D’ailleurs, aux rĂ©ticents de la prĂ©paration physique au football, nous rappelons toujours cet exemple vĂ©cu lorsque vous jouez votre 1er match amical contre une Ă©quipe qui a une semaine de prĂ©paration en plus, les vingt derniĂšres minutes sont longues, ce n’est pas un hasard
 ! Voici l’intĂ©rĂȘt, des conseils pour un programme de reprise au des matiĂšres1 Nos conseils pour une bonne prĂ©paration physique football au dĂ©but saison2 Quelle trame rĂ©aliser dans votre programme de reprise au football ? Deux premiĂšres semaines de reprise Quid du 1er match amical ? Les semaines Points primordiaux !3 Apport de PrĂ©pa Physique sur votre prĂ©paration physique en dĂ©but BANDE SON OFFICIELLE DU TEST PRÉPARATION PHYSIQUE ESTIVALE + BANDE SON VAMEVAL4 Quid du travail physique en cours de saison ?5 Gestion physique de la crise de la Covid-196 Questions frĂ©quentes sur la prĂ©paration physique dĂ©but de saison au 🏃 Doit-on absolument courir lors de la prĂ©paration physique avant saison ? đŸ—“ïž Quand programmer la reprise de l’entrainement au football ? âšœ Faut-il inclure le ballon lors de la prĂ©paration physique avant saison ? Cependant, lors de la reprise, il ne faut pas simplement courir sans objectif ou sans cohĂ©rence, il faut Ă©tudier cette phase qui dure en moyenne 4 ou 5 semaines. Nous conseillons par exemple de dĂ©dier une partie de la sĂ©ance au travail physique puis l’autre partie se fait sur les aspects tactique, technique, Ă  la discrĂ©tion de l’entraineur. Nous allons vous donner quelques conseils pour anticiper la reprise des entrainements de football ainsi qu’une trame pour savoir quand appliquer les exerices d’endurance, de vitesse, de musculation
 Nos conseils pour une bonne prĂ©paration physique football au dĂ©but saison Il est important qu’il y ait un entretien durant la phase off, cet entretien consiste Ă  effectuer du sport comme de la course Ă  pied, vĂ©lo, tennis, squach, badminton, beach soccer
 Les sports sur surface rĂ©duite sont trĂšs intĂ©ressants car ils font travailler la VMA avec une succession d’accĂ©lĂ©rations ! Voir notre article sur que faire durant la trĂšve estivale. Toujours durant la phase off, il est tout Ă  fait possible de vous retrouver les 2 semaines qui prĂ©cĂšdent la reprise officielle pour aller courir tranquillement entre vous. Voir notre article sur les exos 2 semaines avant la reprise. La prĂ©paration se fait avec du matĂ©riel chaussures de running ce qui est diffĂ©rent d’une paire de tennis sur internet, vous en trouvez des bonnes vers les 60-75€ qui vont durer 2 ou 3 saisons. Ce point est trop souvent oubliĂ© alors qu’il est gĂ©nĂ©rateur de blessure tendinite, problĂšme articulaire
. 1 bouteille d’eau d’1L minimum par personne. Cela Ă©vite les mĂ©langes de bouteilles et donc de potentiels microbes. t-shirt technique de course Ă  pied. Ce genre de t-shirt est l’idĂ©al contraiement au t-shirt en coton qui absorbe la transpiration. Demandez Ă  une personne qui court autour de vous, il a forcĂ©ment un t-shirt technique car c’est le lot quasi obligatoire d’une course ! Lors de la 1Ăšre sĂ©ance, faites les Test Vameval qui consiste Ă  obtenir la VMA de vos joueurs voire notre article pour faire ensuite des groupes de niveaux ! C’est la base d’un travail physique optimisĂ© voire tout simplement rĂ©ussi. Sur cette mĂȘme 1Ăšre sĂ©ance, faites un test d’état des lieux pour voir ceux qui ont travaillĂ©, ceux qui n’ont rien fait et surtout, ce sera la base de travail et la base de progression. Buvez, buvez, buvez le plus rĂ©guliĂšrement possible et buvez 3 gorgĂ©es par 3 et non 1/2 bouteille d’un coup qui va vous gĂ©ner au niveau gastrique. A l’opposĂ©, nous vous listons les 5 erreurs les plus frĂ©quentes durant une reprise au football, 5 choses Ă  bannir ! Sachez que nous listons de trĂšs nombreux conseils, dĂ©finitions autour du travail physique, matĂ©riel, alimentation dans notre blog consacrĂ© Ă  la prĂ©pa physique. Et si vous aimez comprendre ce qui se passe dans un effort, vous pourrez vous renseigner sur la formation de prĂ©parateur physique. Voir nos programmes physiques Quelle trame rĂ©aliser dans votre programme de reprise au football ? Toute prĂ©paration physique qu’elle soit pour les sports collectifs ou individuels marathon, triathlon
 se dĂ©compose toujours en blocs de travail c’est-Ă -dire que l’on va travailler le bloc endurance fondamental puis un bloc de travail VMA
 Nous retrouvons trĂšs rĂ©guliĂšrement des prĂ©parations physiques dĂ©cousues avec 1 sortie longue 45’, 1h Ă  faible allure par exemple puis une sĂ©ance d’explosivitĂ© la sĂ©ance suivante 15’’/15’’. Il n’y a aucune logique, aucun bĂ©nĂ©fice pour le sportif si ce n’est accroitre les risques de blessures. C’est Ă©galement le cas durant vos travails spĂ©cifiques football qui sont par bloc d’entrainement. Un programme de reprise foot est tout sauf du hasard, de l’à peu prĂȘt, il mĂ©rite une vrai rĂ©flexion ou de l’aide que seuls des pros peuvent vous apporter. De plus, la prĂ©paration physique football avant saison est trop souvent le dĂ©clencheur de blessures, faites y attention. Deux premiĂšres semaines de reprise foot ConcrĂštement, nous prĂ©conisons que les 2 premiĂšres semaines soient articulĂ©es autour de l’endurance, les sĂ©ances principales Ă©tant exclusivement sur ce thĂšme la 1Ăšre semaine puis tendent, durant la 2Ăšme semaine Ă  inclure un peu de travail de vitesse sur des distances longues des 1000m voire mĂȘme des 2000m. Vos activitĂ©s footballistiques doivent tenir compte de cela c’est-Ă -dire ne pas proposer de mini-jeux qui feront trop travailler la VMA et ne seraient pas en adĂ©quation avec les besoins du corps Ă  l’instant t ». PrivilĂ©giez donc les exercices endurants comme les enchainements de passes sur tout le terrain, les jeux aĂ©rĂ©s
 Quid du 1er match amical ? Il existe de multiples arguments sur la date du 1er match amical, notre prĂ©conisation Ă©tant d’attendre la fin de la 2Ăšme semaine pour en rĂ©aliser un. Cette pĂ©riode correspond Ă  la fin du travail spĂ©cifique endurance, vous aurez normalement commencĂ© Ă  travailler la VMA sur des distances un peu plus longues donc vous pouvez proposer un effort type match amical. Vos joueurs ne seront pas prĂȘts pour celui-ci car ils n’auront pas encore travaillĂ© les efforts courts exceptĂ©s sur vos parties d’entrainement via des petits jeux. Ce n’est pas grave, au contraire, cela permet de dĂ©buter la phase 2 qui consiste au travail spĂ©cifique de VMA ! Il est important de bien inclure du dĂ©crassage aprĂšs chaque match amical ! Les semaines suivantes AprĂšs ce bloc de 2 semaines orientĂ©es endurance, il est temps que vos joueurs travaillent la VMA. La VMA ne consiste pas Ă  faire des diagonales, un nombre qui dĂ©pend s’ils ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reux ou pas mais bien de validations scientifiques qui ont dĂ©montrĂ© qu’il faut un travail effectif de 8’ pour ĂȘtre efficient. Si nous prenons l’exemple de 30’’/30’’, 8’ de travail effectif revient Ă  faire 16 accĂ©lĂ©rations, pas 14 ni 18 ! RĂ©duire ce nombre ne permet pas de travailler efficacement ce sont les derniĂšres sĂ©ries qui servent mais Ă  l’inverse, augmenter ce nombre pourrait gĂ©nĂ©rer des blessures voire crĂ©er une sorte de surentrainement voir la dĂ©finition. Il est Ă©galement pertinent, Ă  la fin de la 3Ăšme semaine ou au dĂ©but de la 4Ăšme, de faire une sortie course Ă  pied 45’ avec un travail de fartlek c’est-Ă -dire travailler la VMA durant la course. Pour cela, le joueur court 45’ Ă  11,5km/h exemple puis sur 8 x 30’’/30’’, il monte Ă  13,5km/h pendant les 30’’ d’accĂ©lĂ©rations pour revenir pendant les 30’’ de repos Ă  son allure course 11,5km/h. Voir nos programmes physiques Points primordiaux ! Faites des groupes de niveaux ! Ces niveaux ne se font pas au petit bonheur la chance, il existe des tests pour calculer la VMA tels que le Vameval. Avec cette base, vos groupes de niveaux sont faciles Ă  faire et vous permettront de faire travailler efficacement chaque joueur. Lors des sorties d’endurance, sur le mĂȘme principe, crĂ©ez un parcours avec par exemple Openrunner autour du stade de 3km exemple et avec les indicateurs VMA, chaque groupe aura son temps de passage ! Certains joueurs se mettent avec leurs amis mais ne travaillent pas suffisamment et leur prĂ©paration est donc tronquĂ©e ! Concernant les gardiens de but, il est possible de les inclure sur la partie endurance mais il faut Ă©galement qu’ils travaillent avec leurs spĂ©cificitĂ©s. Enfin, Ă  la question de savoir s’il faut faire le travail physique avec ou sans ballon, notre tendance est, sur les exercices de vitesse, Ă  l’exclure afin que ce ne soit pas la technique qui prenne le pas sur le physique. Apport de PrĂ©pa Physique sur votre prĂ©paration physique en dĂ©but saison Notre Ă©quipe vous propose de gĂ©rer l’intĂ©gralitĂ© de votre prĂ©paration physique pour votre groupe. Nous mettons Ă  votre disposition les exercices concrets sur le travail physique vous gĂ©rez la partie football en tenant compte des blocs, Ă©tudes scientifiques ! DĂ©couvrez un exemple de programme saison avec ballon en cliquant ici. INCLUS DANS NOS PROGRAMMES un travail de prĂ©-reprise sur 4 semaines pour que vos joueurs arrivent en meilleure forme Ă  la reprise. Quid du travail physique en cours de saison ? Trop souvent, nous voyons des clubs effectuer une prĂ©paration physique d’avant saison puis quasiment aucun travail spĂ©cifique football n’est effectuĂ© que ce soit durant la phase allĂ©e ou retour mais Ă©galement durant la trĂšve hivernale. Or, un entretien physique de septembre Ă  dĂ©cembre et de fĂ©vrier Ă  mai est intĂ©ressant pour justement maintenir un certain niveau physique. Cela passe par une partie d’une Ă  deux sĂ©ances hebdomadaires suivant si vous vous entrainez 2 fois par semaine ou plus ce qui en soit, n’est pas Ă©norme. Concernant la prĂ©paration physique hivernale, elle est trop souvent oubliĂ©e ou mal faite alors qu’elle peut rapporter un bon nombre de points. Gestion physique de la crise de la Covid-19 Nous sommes fiers de vous avoir accompagnĂ© tout au long de la pandĂ©mie en vous proposant de nombreux articles autour du Covid-19 et football avec notamment nos diffĂ©rents exercices physiques sans contact. De plus, nous vous avons proposĂ© un programme de reprise spĂ©cifique aprĂšs les semaines voire les mois d’arrĂȘts forcĂ©s. Questions frĂ©quentes sur la prĂ©paration physique dĂ©but de saison au football 🏃 Doit-on absolument courir lors de la prĂ©paration physique avant saison ? Il est possible de travailler uniquement avec ballon mais certaines phases sont plus intĂ©ressantes sans ballon telles l’endurance fondamentale oĂč il est plus ludique de faire un parcours plutot que de tourner sur un terrain de football ou certains exercices de vitesse pure oĂč l’insertion du ballon fait prendre le pas Ă  la technique. đŸ—“ïž Quand programmer la reprise de l’entrainement au football ? Pour avoir le temps de travailler l’endurance, la vitesse ainsi que le renforcement musculaire, nous conseillons de dĂ©but 5 semaines avant le 1er match de la saison soit la Coupe de France, soit le championnat suivant le niveau et de faire minimum 3 sĂ©ances par semaine. âšœ Faut-il inclure le ballon lors de la prĂ©paration physique avant saison ? Il est possible de faire une prĂ©paration physique d’avant saison avec ballon mais il faut savoir qu’avec ballon, plus la vitesse est Ă©levĂ©e, plus c’est la technique des joueurs qui parlent et non le physique. C’est donc un travail diffĂ©rent de celui qui devait thĂ©oriquement l’ĂȘtre. L’Equipe PrĂ©pa Physique CrĂ©dit photo SR Colmar Sport Selon plusieurs enquĂȘtes, les commotions cĂ©rĂ©brales provoquĂ©es par les chocs exposent les joueurs Ă  la maladie d'Alzheimer et au suicide. Mais pas au point de perturber le Super Bowl, disputĂ© dimanche 3 fĂ©vrier. Dimanche 6 janvier, les Washington Redskins menaient encore 14 Ă  13 Ă  douze minutes de la fin du 8e de finale face aux Seattle Seahawks. Et ce, malgrĂ© un quarterback meneur de jeu claudicant. Mauvaises nouvelles ils ont perdu le match 24-14 et, surtout, ils ne savent pas si leur petit Platini de 22 ans, Robert Griffin III, surnommĂ© "RG3", retrouvera jamais son niveau de jeu. Dimanche 3 fĂ©vrier, les Baltimore Ravens vont rencontrer les San Francisco 49ers en finale du Super Bowl devant des centaines de millions de tĂ©lĂ©spectateurs. Pourtant, le football amĂ©ricain fait plus de blessĂ©s graves Ă  lui seul que tous les autres sports d'Ă©quipe rĂ©unis. La violence rĂšgne en maĂźtre dans ses stades oĂč, nombre de spĂ©cialistes le disent sans fard, une partie du public vient pour voir les siens "dĂ©molir" l'adversaire. Le football amĂ©ricain est-il le sport d'Ă©quipe le plus violent du monde ? Dans le hockey sur glace, le rugby, d'autres sports encore, les notions de contact, d'intimidation de l'adversaire, brutalitĂ© incluse, sont aussi omniprĂ©sentes. Mais, Ă©crivait rĂ©cemment Sean Gregory dans le magazine Time, le foot amĂ©ricain "est brutal par dĂ©finition chaque action se clĂŽt par un carambolage synchronisĂ© impliquant plusieurs vĂ©hicules". Les consĂ©quences sont si impressionnantes qu'elles commencent Ă  ĂȘtre admises par un milieu qui les a longtemps niĂ©es. La National Football League NFL, la ligue nationale du football professionnel dit aujourd'hui que "tout est sur la table". RĂ©former d'urgence ou plier devant une dĂ©rive folle on croirait entendre parler de la vente libre des armes Ă  feu... En 2000, sur 1 000 joueurs interrogĂ©s, les deux tiers disaient avoir connu une commotion cĂ©rĂ©brale grave durant leur carriĂšre, et un quart "au moins trois". En 2007, une Ă©tude de l'universitĂ© de Caroline du Nord montrait que les anciens joueurs de la NFL ont 19 fois plus de risques que la moyenne d'ĂȘtre atteints par la maladie de Charcot, une dĂ©gĂ©nĂ©rescence des neurones. Selon la revue Neurology septembre 2012, les ex-joueurs de football sont quatre fois plus atteints par la maladie d'Alzheimer que la moyenne. LA DERNIÈRE VOLONTÉ DE DUERSON ÉTAIT QU'ON AUTOPSIE SON CERVEAU Le 18 novembre 2012, trois des huit quarterbacks ayant disputĂ© une rencontre du championnat ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s avec une commotion cĂ©rĂ©brale. Dix jours plus tard, l'universitĂ© de Boston publiait une nouvelle Ă©tude sur l'encĂ©phalopathie traumatique chronique ETC cette dĂ©gĂ©nĂ©rescence cĂ©rĂ©brale directement liĂ©e aux commotions est 20 fois plus frĂ©quente chez les footballeurs amĂ©ricains que chez les autres sportifs. Elle se manifeste par de fortes migraines, une dĂ©gradation de l'oralitĂ©, des altĂ©rations graves de la mĂ©moire, des dĂ©pressions lourdes et des propensions suicidaires. Le 17 fĂ©vrier 2011, Dave Duerson s'est suicidĂ©. A 50 ans, cette ancienne vedette des Chicago Bears puis des New York Giants s'est tirĂ© une balle dans le coeur, laissant le message suivant Ă  sa femme et son fils "S'il vous plaĂźt, faites que mon cerveau soit remis Ă  la banque du cerveau de la NFL." L'ETC a ceci de particulier qu'on ne peut la valider que post mortem. La derniĂšre volontĂ© de Duerson Ă©tait qu'on autopsie son cerveau. AprĂšs des annĂ©es de nĂ©gociations avec le syndicat des joueurs, la ligue a acceptĂ© Ă  reculons le principe de l'autopsie en cas de dĂ©cĂšs prĂ©coce. Sur les huit premiers mois de 2012, quatre joueurs ou ex-joueurs de la NFL se sont suicidĂ©s. En 2006, aprĂšs que l'ex-star Andre Waters se fut donnĂ© la mort, Ă  l'Ăąge de 44 ans, le mĂ©decin qui l'autopsia dĂ©clara avoir trouvĂ© ses tissus cĂ©rĂ©braux dans l'Ă©tat de ceux d'un homme de 85 ans. Depuis plus d'un siĂšcle, au fil des crises de conscience, les rĂ©formes se sont succĂ©dĂ©. Les premiĂšres ont suivi une injonction du prĂ©sident Theodore Roosevelt, en 1905 "RĂ©formez ce jeu ou arrĂȘtez-le." Mais rien n'a Ă©tĂ© vraiment entrepris pour dĂ©raciner sa violence intrinsĂšque. Aujourd'hui, les joueurs sont harnachĂ©s comme jamais casque avec ou sans grille, Ă©pauliĂšres, protĂšge-dents, protĂšge-hanches, protĂšge-coccyx... Rien n'y fait. AprĂšs chaque rĂ©forme, les accidents rĂ©gressent, puis remontent. Car les joueurs deviennent encore plus lourds, plus rapides, plus dĂ©terminĂ©s - et plus dopĂ©s, disent les mĂ©chantes langues. Les commotions rĂ©sultent de tĂ©lescopages entre des malabars de 120 Ă  150 kg qui s'entrechoquent Ă  pleine vitesse contrairement, par exemple, au hockey. APPÂT DU GAIN Pour expliquer la propension des footballeurs professionnels Ă  prendre des risques insensĂ©s pour leur santĂ© et Ă  en faire courir Ă  leurs adversaires, les spĂ©cialistes avancent deux motifs l'appĂąt du gain et l'environnement sociopsychologique des joueurs. Le gain, d'abord. Le foot est le sport amĂ©ricain le plus riche. En augmentation de 60 %, l'accord signĂ© avec trois grandes chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision rapporte Ă  partir de cette annĂ©e 3 milliards de dollars 2,22 milliards d'euros par an Ă  la NFL. Pour le Super Bowl finale du championnat, 111 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en 2012, les entreprises paieront cette annĂ©e 3,5 millions de dollars le spot de 30 secondes, et plus de 4 millions en fin de match. Un footballeur gagne en moyenne 2,1 millions de dollars par an. En 2011, le quarterback vedette Drew Brees en a gagnĂ© 7,4 millions - hors primes. Quant Ă  l'environnement... George Atkinson, dĂ©fenseur lĂ©gendaire des annĂ©es 1960-1970, l'a dĂ©fini ainsi "Quand vous signez votre contrat, vous savez pourquoi on vous paye." Comprendre barrer la route Ă  l'adversaire coĂ»te que coĂ»te. Ce sport, explique l'historien Jeffrey Sammons universitĂ© de New York, Ă©tait bien plus violent au dĂ©part. Il s'inscrivait dans une tradition culturelle anglo-saxonne mĂȘlant "christianisme musculaire" victorien une vision aristocratique du culte de la force et darwinisme social. "Il s'agissait d'un sport universitaire destinĂ© Ă  former le corps et l'esprit des futurs dirigeants dans tous les domaines. Sa stratĂ©gie et sa terminologie ont beaucoup empruntĂ© au langage militaire." Les chefs en devenir participaient Ă  un jeu constituant "une mĂ©taphore de la vie, un combat pour la survie", souligne M. Sammons. Au XIXe siĂšcle, rappelle le sociologue du sport Jay Coakley, de l'universitĂ© du Colorado, "il y avait parfois 20 morts par an dans le football amĂ©ricain". Les rĂšgles du jeu laissent aujourd'hui moins place Ă  la violence brute, mais l'Ă©tat d'esprit demeure. Dans cette vision, pratiquer le football constitue aussi un rite de passage pour adolescents un petit K-O, et on se relĂšve... William Rhoden, chroniqueur football du New York Times, a Ă©crit ceci "C'est notre tauromachie. Sauf que, face au matador, un autre ĂȘtre humain remplace le taureau." En mars 2012, Clem Daniels, 74 ans, quatre fois "All Star" membre de l'Ă©quipe idĂ©ale du championnat dans les annĂ©es 1960, dĂ©finissait ainsi son sport "Il est ce qui se rapproche le plus de la guerre, sans fusil-mitrailleur en main." ECLATS DE VERRE Pour de telles sommes et dans un tel environnement, on est disposĂ© Ă  s'Ă©manciper de certaines contraintes. Au printemps 2012, l'Ă©pilogue de l'affaire dite des bounties "primes" a jetĂ© une lumiĂšre crue sur l'escalade de la brutalitĂ©. Gregg Williams, l'entraĂźneur de la dĂ©fense de l'Ă©quipe de La Nouvelle-OrlĂ©ans, avait instaurĂ© un systĂšme de primes pour empĂȘcher des joueurs adverses de terminer un match. Celui qui y parvenait touchait la prime. En 2009, un documentariste l'avait filmĂ© au vestiaire avant un match. Il Ă©voquait la nĂ©cessitĂ© de "dĂ©foncer la putain de tĂȘte du petit numĂ©ro 32" adverse. Il citait nommĂ©ment un joueur qu'il voulait voir sortir "la tĂȘte de travers". D'un autre il disait "Il redeviendra humain quand on lui aura pĂ©tĂ© son putain de ligament croisĂ© antĂ©rieur." Liste non exhaustive. Au fait, l'Ă©quipe de La Nouvelle-OrlĂ©ans s'appelle les Saints... Williams a Ă©tĂ© radiĂ© Ă  vie ; l'entraĂźneur principal des Saints, suspendu un an. Depuis, la polĂ©mique fait rage. Jusqu'oĂč cette mentalitĂ© s'est-elle instillĂ©e dans la NFL ? Le 3 mars 2012, le chroniqueur du New York Times Frank Bruni s'avoue "en conflit intĂ©rieur avec [son] enthousiasme pour ce sport, vu son sombre bilan". La ligue, dit-il, "doit tripler d'efforts" pour Ă©radiquer la culture de violence. Un internaute qui signe JLeach lui rĂ©pond. Assez d'hypocrisie "Si vous ne voulez pas voir que ce sport implique de blesser l'adversaire, alors regardez ailleurs." De fait, nombre de fans viennent voir prĂ©cisĂ©ment ce que Bruni considĂšre comme "rĂ©voltant" leurs gladiateurs prĂ©fĂ©rĂ©s dĂ©cimer l'adversaire. Comme disait Clem Daniels "C'est pour ça que le foot est plus populaire que le base-ball ou le basket." Et si, pour le pire, le vieil All Star avait raison ? A la NFL, les primes pour blesser l'adversaire n'ont pas Ă©tĂ© inventĂ©es par les Saints. Une affaire, en 1989, est restĂ©e cĂ©lĂšbre sous le nom de "Bounty Bowl 1 & 2". Lors de ces deux matchs Ă  primes, l'entraĂźneur des Philadelphia Eagles avait "mis une prime" sur deux joueurs vedettes des Dallas Cowboys. On dit "mettre une prime" comme dans la mafia "mettre un contrat". Les deux joueurs visĂ©s sortirent sur une civiĂšre. Au match retour, un 10 dĂ©cembre, la neige durcie n'avait pas Ă©tĂ© dĂ©blayĂ©e du terrain pour que les chocs soient encore plus durs. Depuis les gradins, des supporteurs des Eagles gorgĂ©s de biĂšre bombardaient les joueurs adverses de boules de glace pilĂ©e. L'entraĂźneur de Dallas fut atteint par des Ă©clats de bouteilles. Le club des Eagles prit des sanctions la vente de biĂšre fut interdite durant deux matchs... "ÇA RESTERA UN SPORT DUR" Aujourd'hui, la NFL serait plus sĂ©vĂšre, consciente que la violence devient une menace pour elle-mĂȘme. Ainsi, 4 000 ex-joueurs et 1 500 Ă©pouses et enfants l'attaquent en justice pour avoir "dĂ©libĂ©rĂ©ment ignorĂ© et activement masquĂ©" des informations sur les commotions cĂ©rĂ©brales de joueurs durant des dĂ©cennies. Jusqu'en 2009, la NFL a niĂ© tout rapport causal entre ces commotions et l'ETC. Mais en coulisses, elle nĂ©gociait avec des joueurs des compensations financiĂšres contre leur renoncement Ă  porter plainte et Ă  s'exprimer en public. Aujourd'hui, la NFL plaide la nĂ©gligence par ignorance et clame que les Ă©tudes sont encore trop embryonnaires pour qu'on puisse en tirer des conclusions. Reste le changement des rĂšgles, qui, souvent, s'insĂšre dans un dĂ©bat plus ample sur la culture de ce sport. On envisage de rĂ©duire la distance Ă  l'engagement avant les chocs, de rendre obligatoires cuissardes et genouillĂšres, d'abolir les surfaces synthĂ©tiques trop dures, etc. Deux camps s'affrontent ceux qui, comme John Madden, entraĂźneur historique des Raiders d'Oakland, clament "On peut rendre le foot plus sĂ»r avec des rĂšgles. Mais ça restera un sport dur, violent." Et ceux qui dĂ©noncent un refus d'agir pour prĂ©server un "gĂąteau". RĂ©cemment, la NFL s'est vantĂ©e d'avoir rĂ©duit de 40 % les commotions cĂ©rĂ©brales en 2011 grĂące Ă  de nouvelles rĂšgles. Mary Ann Easterling, veuve d'un ex-joueur qui se suicida en avril 2012 et dont l'autopsie rĂ©vĂ©la qu'il Ă©tait atteint d'ETC, a accusĂ© la NFL de "fuir une fois encore ses responsabilitĂ©s". Personne ne s'oppose Ă  de meilleures rĂšgles. Mais l'enjeu, s'indigna-t-elle, c'est de changer les mentalitĂ©s. Et ça... Sylvain Cypel et Sylvain Cypel Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Exceptionnalisme et expansion mondiale. Il en est du sport comme des autres Ă©lĂ©ments de la puissance amĂ©ricaine. Les États-Unis se voient Ă  la fois comme une exception et comme le leader naturel de la planĂšte qui doit les prendre en exemple. En reconnaissance de leur supĂ©rioritĂ©, et pour leur plus grand intĂ©rĂȘt. Chaque annĂ©e, l’AmĂ©rique retient son souffle en attendant la finale du Super Bowl un AmĂ©ricain sur trois est plantĂ© devant son Ă©cran de tĂ©lĂ©vision. Le Super Bowl, c’est le mĂ©lange d’une finale de coupe du Monde et d’un concert de Madonna [1]. » Gigantisme, dramatisation, consommation et patriotisme Ă  gorge dĂ©ployĂ©e toutes les valeurs d’un certain American way of life s’expriment ainsi. Capitalisme aussi car les 30 secondes de publicitĂ© se sont arrachĂ©es Ă  plus de 5 millions de dollars en 2015. À la tĂȘte de ce show millimĂ©trĂ©, se trouve la National Football League, plus grosse machine Ă  cash du monde, tous sports confondus, affichant en 2014 plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec pour principal levier les droits tĂ©lĂ©visuels – Fox, CBS et NBC acquittant chaque annĂ©e autour d’un milliard de dollars. Pour autant, ce sport reste confidentiel Ă  l’échelle internationale malgrĂ© les stratĂ©gies de dĂ©veloppement de la NFL organisation rĂ©guliĂšre de rencontres Ă  Londres, installation de franchises Ă  l’étranger Paris, intĂ©gration de joueurs Ă©trangers dans les Ă©quipes amĂ©ricaines. Sans grands rĂ©sultats ! La mondialisation sportive Pour autant, la mondialisation du sport n’échappe pas complĂštement aux États-Unis. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le sport a reprĂ©sentĂ© un moyen de promotion de son modĂšle politique et social, de son soft power. Plusieurs images peuvent l’illustrer. D’abord celle d’une course aux mĂ©dailles notamment aux jeux Olympiques, dans le contexte de guerre froide avec l’URSS, puis de compĂ©tition avec la Chine. Si les États-Unis s’inclinĂšrent pour la premiĂšre place lors des JO de PĂ©kin en 2008 face Ă  l’ogre chinois, ils prirent leur revanche en 2012 Ă  Londres puis Ă  Vancouver aux JO d’hiver. Dans tous les domaines, le pays possĂšde de grands champions en ski Lindsay Vonn, en snowboard Shaun White, en athlĂ©tisme Tyson Gay, en natation Ryan Lochte, au tennis les sƓurs Williams ; des sĂ©lections nationales trĂšs compĂ©titives en hockey, ou en volley voire intouchables comme la Dream Team en basket qui a gagnĂ© 5 des 6 derniĂšres olympiades. Les stars amĂ©ricaines apparaissent donc comme des stars mondiales. Leurs victoires reprĂ©sentent toute une nation propageant ses valeurs au monde entier. Les États-Unis ont ensuite mis en place une vĂ©ritable diplomatie sportive publique. DĂšs 1953, Washington crĂ©e l’USIA United States Information Agency qui devait lui permettre de gagner la bataille du cƓur et des esprits ». Il s’agissait entre autres de diffuser les valeurs amĂ©ricaines. Le sport en Ă©tait l’un des principaux vecteurs. Le dĂ©veloppement du baseball au Japon joua par exemple un rĂŽle essentiel dans l’acceptation de l’occupation amĂ©ricaine par la population nippone. De mĂȘme, sa promotion en AmĂ©rique latine, par l’intermĂ©diaire de programmes d’aide, permit aux AmĂ©ricains d’asseoir leur arriĂšre-cour. Il est d’ailleurs intĂ©ressant de voir le rĂŽle de ce sport dans le rapprochement amĂ©ricano-cubain actuel le baseball est le premier sport pratiquĂ© Ă  Cuba. A lire aussi Jusqu’oĂč la France est-elle devenue amĂ©ricaine En 1978, l’ECA Bureau des affaires Ă©ducatives et culturelles hĂ©ritait des compĂ©tences de l’USIA. Il est intĂ©grĂ© au dĂ©partement d’État en 1999. Le magazine Newsweek affirmait Ă  cette Ă©poque que le sport Ă©tait devenu le meilleur produit d’exportation amĂ©ricain »[2]. En 2002, une structure fut dĂ©diĂ©e spĂ©cifiquement Ă  l’organisation de programmes sportifs, Sports United, avec comme objectif le dĂ©veloppement d’un dialogue avec la jeunesse du monde par l’intermĂ©diaire du sport. L’organisme dispose Ă  ce titre d’un budget de 3 millions d’euros. Depuis 2005, l’organisme a envoyĂ© plus de 150 athlĂštes amĂ©ricains dans 50 pays et a permis Ă  plus de 900 jeunes athlĂštes de venir aux États-Unis. En janvier 2009, lors de son discours d’investiture au dĂ©partement d’État, Hillary Clinton dĂ©veloppa la thĂ©orie du smart power dont l’une des composantes Ă©tait le sport. Les Ă©changes sportifs sont les Ă©changes les plus populaires que nous faisons et nous voulons en faire de plus en plus. Pour moi, le sport est en soi formidable mais c’est aussi le symbole pour beaucoup de ce que nous voulons voir dans le monde. » L’organisation de la coupe du Monde de football fĂ©minin en 2011 fut l’occasion de dĂ©montrer cette volontĂ©. La puissance sportive amĂ©ricaine Dans le processus de mondialisation du sport, la domination amĂ©ricaine paraĂźt donc indĂ©niable, sa puissance Ă©conomique lui confĂ©rant une capacitĂ© d’action bien supĂ©rieure aux autres pays. Les infrastructures sont incroyables, les championnats relevĂ©s, les formations de qualitĂ©. A lire aussi L’art mondial est-il encore entre les mains des Etats-Unis ? Il existe Ă©galement une volontĂ© des États-Unis d’éducation par le sport. Celui-ci reprĂ©sente une part trĂšs importante dans le systĂšme Ă©ducatif universitaire. En effet, les États-Unis catalysent les plus grands championnats universitaires. Ceux-ci sont aussi mĂ©diatisĂ©s et suivis que les championnats seniors. On peut voir l’engouement populaire que suscitent les diffĂ©rents championnats de la National Collegiale Athletic Association basket, baseball, hockey, football amĂ©ricain, etc.. Il regroupe 1 200 Ă©coles amĂ©ricaines, dispose d’un budget de plus de 5 milliards de dollars et a pour but de former la future Ă©lite sportive amĂ©ricaine. L’affirmation de la puissance sportive amĂ©ricaine se fait par la mĂ©diatisation les championnats de basketball et de baseball sont parmi les programmes les plus suivis par les AmĂ©ricains. La finale du Super Bowl est suivie chaque annĂ©e par plus de 100 millions de tĂ©lĂ©spectateurs comme les play-offs de la NBA. L’organisation de compĂ©titions internationales permet aussi une grande visibilitĂ© 4 d’étĂ©, 2 JO d’hiver, 1 coupe du Monde de football. Les sports d’origine amĂ©ricaine sont pratiquĂ©s partout dans le monde notamment grĂące Ă  la mondialisation et l’influence sur le monde qu’ont les États-Unis. Des sports les plus mĂ©diatisĂ©s, il semblerait que le basketball soit le plus reprĂ©sentĂ© en Europe, loin devant le football amĂ©ricain et le baseball. Il s’étend progressivement en dehors des États-Unis et du Canada, atteint l’Europe et, en 1936, le basketball devient une Ă©preuve officielle des jeux Olympiques d’étĂ©. La majoritĂ© des grands joueurs europĂ©ens prĂ©fĂšrent faire carriĂšre aux États-Unis, lĂ  oĂč se trouve le plus grand championnat mondial. Le baseball est extrĂȘmement mĂ©diatisĂ© lui aussi. Pour preuve, lors de Thanksgiving, la tradition veut que les familles amĂ©ricaines regardent un match qui dure gĂ©nĂ©ralement trois heures pour cĂ©lĂ©brer ce jour fĂ©riĂ©. Les premiers championnats se dĂ©roulĂšrent Ă  partir de 1857 et actuellement trente franchises font partie de la MLB Major League Baseball. Ce sport est actuellement trĂšs populaire au Nicaragua, au Panama, en Colombie, au Venezuela, au Antilles et en Asie notamment au Japon. Le baseball bĂ©nĂ©ficie de supports mĂ©diatiques depuis 1953. Le quotidien new-yorkais Mercury est le premier Ă  proposer un compte rendu des matchs. Actuellement, plusieurs dizaines de publications traitent uniquement du baseball et depuis 2006, la MLB diffuse tous les matchs environ 2 400 sur son site internet. Le poids des sponsors – Coca-Cola, Pepsi-Cola, McDonald’s et bien d’autres –, n’est Ă©videmment pas Ă  nĂ©gliger dans cet essor. Les marchĂ©s sportifs et Ă©conomiques se rapprochent alors. Le football en est un exemple significatif. Vers la conquĂȘte du football mondial ? En dehors des catĂ©gories fĂ©minines, les AmĂ©ricains apparaissaient Ă  premiĂšre vue absents du sport mondial par excellence, le football qu’ils appellent soccer, le terme de football » Ă©tant rĂ©servĂ© Ă  leur football amĂ©ricain. Si le pays a obtenu l’organisation de la coupe du Monde 1994, son championnat Ă©tait alors moribond depuis prĂšs de 4 annĂ©es ! Un demi-succĂšs Ă  l’époque, le public local n’a alors pas vraiment accrochĂ© Ă  ce jeu pas assez sĂ©quencĂ©, aux mi-temps trop longues, pratiquĂ© alors essentiellement par les filles et dans les Ă©coles. Pourtant, un virage semble ĂȘtre pris depuis une quinzaine d’annĂ©es avec la crĂ©ation de la MLS Major League Soccer qui a rĂ©ussi Ă  relancer un vĂ©ritable championnat national oĂč affluent nombre de joueurs Ă©trangers, certes en fin de carriĂšre Thierry Henry au New York City FC ou Kaka ballon d’or 2007 au Orlando City SC. Il intĂ©resse des investisseurs comme Red Bull, DC United, ou encore un membre de la famille royale d’Abou Dhabi. Les États-Unis jouent aujourd’hui un rĂŽle Ă©conomique majeur dans le football international les sponsors, les mĂ©dias, les publicitaires et les Ă©quipementiers amĂ©ricains ont investi des milliards de dollars dans le sport. La Major League Soccer est plus vivante que jamais ; des millions d’AmĂ©ricains regardent les matches europĂ©ens Ă  la tĂ©lĂ©vision et ils seront des centaines de milliers Ă  assister aux matches amicaux jouĂ©s par les Ă©quipes europĂ©ennes sur le sol amĂ©ricain cet Ă©tĂ©. Le championnat de soccer est devenu le troisiĂšme championnat le plus suivi aux États-Unis. La principale raison de cet essor vient du poids dĂ©mographique croissant de la communautĂ© hispanique aux États-Unis – elle est fan de football. Par ailleurs, le pays reprĂ©sente un grand potentiel Ă©conomique et donc un enjeu essentiel pour nombre d’acteurs du football. Le droit au service des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains La FIFA FĂ©dĂ©ration internationale de football association ne pouvait que s’intĂ©resser Ă  cette manne potentielle mais il semble que cet organisme ait eu les yeux plus gros que le ventre » en cherchant Ă  s’attaquer au continent nord-amĂ©ricain plutĂŽt que de rester sur son terrain historique. Alors que le sport amĂ©ricain est trĂšs rĂ©glementĂ© par un systĂšme de franchises et par des dispositifs anti-trust, ce qui le soumet Ă  la loi amĂ©ricaine, la FIFA, installĂ©e en Suisse comme une organisation internationale, fixait ses propres rĂšgles en accordant le privilĂšge » d’organiser des manifestations sportives Ă  tel ou tel organisme. La rĂ©plique juridique ne pouvait tarder. Les accusations de corruption sur le sol amĂ©ricain ont permis au FBI de mettre depuis mai 2015 un grand coup de pied dans le systĂšme de la FIFA et d’imposer son point de vue dans les dĂ©cisions du football, notamment en remettant en cause l’attribution de l’organisation de la coupe du Monde 2018 Ă  la Russie, amenant les rĂ©actions courroucĂ©es de Vladimir Poutine. Les prĂ©occupations gĂ©opolitiques ne sont Ă©videmment pas absentes de ces attaques. Ainsi, mĂȘme dans un secteur sportif longtemps laissĂ© aux EuropĂ©ens, les États-Unis tentent d’imposer leur empreinte, protĂ©geant leur marchĂ© intĂ©rieur mais aussi prĂ©parant l’avenir d’un sport dont l’horizon passe par l’Asie, PĂ©kin envisageant d’organiser la coupe du Monde de football en 2026 ou 2030
 Pim Verschuuren, IRIS, 2015. CitĂ© par Pascal Boniface, GĂ©opolitique du sport, Armand Colin, p. 136.

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